
Nicolas DELESTRE
DE L’OMBRE A LA LUMIERE
Les tatouages au XIXe siècle, jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, traversent une évolution intéressante, marquée par différents usages, styles et significations à travers les cultures.
Cette renaissance sera portée par différents groupes au sein de la population occidentale : les marins qui les adoptent comme rites de passage, la noblesse enthousiasmée par les écris de James Cook mais aussi tous les groupes sociaux d’origines modestes (ouvriers, circassiens, militaires) ou chez les marginaux. Nous allons maintenant nous concentrer uniquement sur les tatouages des marginaux, parmi les marginaux : les criminels.
Vous avez assisté l’année dernière, lors de la précédente édition, à une présentation des collections sauvegardées et désormais conservées aux archives municipales de Lyon. Ces collections proviennent des collections du docteur Jean Lacassagne et du Fond Edmond Locard, les pères fondateurs de la police scientifique.
Les carnets du Docteur Lacassagne avaient été retrouvés et exposés en 2024 mais d’autres pièces uniques ont été découvertes depuis. En effet, une partie des pièces sont conservées dans les collections de l’École Nationale Supérieure de la Police (ENSP) et recèlent encore des images inédites de l’époque de Locard et Lacassagne. En particulier les collections photographiques de Jean Lacassagne, médecin dermatologue.
Nous allons vous présenter de larges extraits de ces pièces cachées.
Par Nicolas Delestre, éditeur, directeur de l’AFFIT, thanatopracteur, collectionneur et expert associé au laboratoire de recherche de l’ENSP.
Et François Briat, ingénieur de recherche et responsable recherche et innovation pour le laboratoire de recherche de l’ENSP.
